La désimpro

Month: janvier 2015

Soft skills, des compétences humaines indispensables

Aux prémices du projet Désimpro, les réactions que j’ai reçues étaient parfois empreintes de scepticisme. “Former par l’improvisation, ok, mais former.. à quoi au juste ?” fut une des questions qu’on me répéta en boucle, surtout du côté de mes amis ingénieurs, habitués à être encadrés et structurés.
Ma réponse évoquait l’art oratoire, le “mieux parler”, les notions de cohésion et d’esprit d’équipe, ou encore nos capacités de leadership et d’aisance relationnelle – ce qui ne semblait pas rassurer mes interlocuteurs, lesdits ingénieurs. Oh, surprise.

Passé les matières “en dur”, math, français, et autre histoire-géo, parents, élèves et professeurs s’accordent souvent pour dire que le reste ne sert à rien. l’Art Pla’ c’est pour remonter les moyennes, non ? Les ouvrir à quoi ?

Il n’est pas étonnant que, des années après, ces mêmes ex-élèves, ayant pris leur place dans X ou Y entreprise, ne voient pas non plus l’intérêt de développer autre chose que leurs savoir-faire techniques. Et quel dommage !

La sensibilisation aurait dû venir bien avant. Les ouvrir à quoi ? À toutes leurs richesses internes, à leurs propres capacités à gérer leurs émotions et comprendre celles des autres, leur potentiel d’écoute, lorsqu’il s’agit de rechercher les besoins de leurs clients, leur aisance à l’oral quand il s’agit de présenter un projet aux investisseurs, leur esprit managérial quand il faut mener son équipe pendant des mois sur un dossier décisif… Et tant d’autres exemples qui aujourd’hui font sens.

Et pour cause, cette énumération de “soft skills”, négligés et trop longtemps sous-estimés, rejoint le postulat de départ : les problèmes en entreprises sont essentiellement d’ordre communicationnel.

Le comble s’illustre avec l’une des récentes demandes que j’ai reçues : une agence référençant des freelances issus du monde de la com’ et de la pub aimerait faire appel à mes services car ces derniers ne savent pas… se vendre auprès de leurs clients, ni présenter leurs projets. Il faut croire que même les études en communication ne vous forment qu’à travailler dans le secteur du même nom, et pas à devenir un bon communicant en soit…

La démonstration est bouclée. Comment douter encore de l’apport des formations soft skills dans le milieu professionnel et scolaire ?

Un groupe de jeunes entrepreneurs, qui s’est posé la même question, a su trouver des méthodes inédites et détonantes pour permettre à tout un chacun d’en prendre conscience.
La formation par l’impro n’a plus rien d’extravagant lorsque je côtoie des personnes à même d’utiliser la photographie, la poésie, la méditation ou même l’ostéopathie pour faire germer en chaque participant les “graines de nos richesses humaines”. Les bénéfices sont immédiats et facilement mesurables en terme de gestion du stress, de confiance, d’amélioration du jugement de soi,…

Pour construire un parcours le plus complet possible, la start-up creapreZent est allée jusqu’à créer des “villages” où développer ses softs skills : il s’agit d’espaces éphémères et conçus sur-mesure qui s’installent dans votre établissement, votre entreprise, votre forum. Laissez-y vos étudiants, vos salariés ou vos participants y rentrer pour une heure ou deux et testez par vous-même les bénéfices des méthodes soft skills !

Pour en savoir plus : creaprezent.fr
Pour mettre en place un Village Soft Skills au sein de votre structure : info@creaprezent.fr

creapreZent

creapreZent, et le succès de leur Village Soft Skills lors du Salon des Micro Entreprises 2014

Et si vous deveniez entrepreneur-improvisateur ?

J’ai eu la chance de pouvoir écrire l’article ci-après, avec l’aide de Philippe Zourabichvili, Président du Cabinet de Conseil Alteliance et expert auprès du magazine Dynamique Entrepreneuriale. Le texte a été publié le 05 janvier 2015 sous le lien suivant : Et si vous deveniez entrepreneur-improvisateur ?

L’improvisation Théâtrale c’est quoi ?

Avez-vous déjà entendu parler d’improvisation théâtrale ? Très certainement, le mot ne vous est pas inconnu, et vous visualisez la discipline dans ce qu’elle offre de plus spectaculaire : les matchs d’improvisation. D’abord réservée aux comédiens aguerris, puis rendue plus accessible à toute une population aux âges confondus, l’impro a su s’imposer comme une discipline à part entière. Naissant du collectif, elle permet à ceux qui la pratiquent de réaliser des scènes surprenantes à partir d’un mot, d’une expression, ou même d’un geste.

Cette branche théâtrale qui nous vient du Québec a su faire sa place dans nos salles, mais aussi, et de plus en plus, dans nos bureaux. En se présentant comme un outil à même de renforcer la cohésion, débrider la créativité, libérer la prise de parole, améliorer l’entente entre les hiérarchies,… des grands noms de l’impro en ont fait leur meilleur atout communication. Augusto Boal, dramaturge et écrivain brésilien, est allé jusqu’à en faire une arme politique pour rendre au peuple (« les opprimés ») leur pouvoir d’expression.

Vos Constats en Entreprise

Combien de fois par jour déplorez-vous l’absence de communication au sein de votre entreprise ou de votre équipe ? Comment intégrer et fidéliser au mieux vos talents ? De quelle manière s’épanouir au travail et trouver la reconnaissance tant recherchée ?

Donner la parole à vos employés ou vos collaborateurs sur toutes ces questions relève de la nécessité. Pourtant, bien que le groupe semble enclin à l’expression de chacun, rares sont ceux qui osent affirmer leurs ressentis, comme leurs opinions – surtout si celles-ci ne vont dans le même sens que la hiérarchie.

De vraies réponses : prise de Parole, éloquence, négociation…

Alors que certains formateurs se sont penchés sur la problématique et ont tenté d’y apporter une solution en faisant fi des sessions traditionnelles. Expliquer la communication en la théorisant est un comble. Ce n’est qu’en faisant l’expérience de la Prise de Parole en Public que nous pouvons découvrir notre profil d’orateur. Et le charisme n’est pas toujours là où on l’attend !

Prise de parole, éloquence, storytelling, négociation, management, esprit d’équipe, communication de crise, média-training… Toutes ces thématiques peuvent être travaillées grâce à l’improvisation théâtrale. C’est par la mise en situation et le jeu de rôles que vous pouvez vous tester à blanc, et en direct, sur tous types de discours.

Le retour est immédiat, les débriefings collectifs, et vous repartez avec des acquis durablement ancrés, comme les « bons réflexes » à avoir. Et si la prise de risque est encore quelque chose qui vous empêche de passer le pas, il faut savoir qu’elle est amortie par l’esprit de bienveillance mise en place en amont de toute formation.

 Quelques exemples de témoignages

« Les techniques d’improvisation sont très enrichissantes pour démêler les situations conflictuelles en entreprise, et faire preuve de répartie dans l’urgence. De plus, elles peuvent s’utiliser dans sa vie professionnelle comme personnelle. Le comédien-formateur faisait par ailleurs preuve d’un dynamisme qui a su entrainer toute l’équipe dans un moment de cohésion et de lâcher-prise.»

« Je n’étais au départ pas emballé par l’idée de prendre la parole devant tout le monde – peur d’être jugé ou moqué… Et finalement ce ne fut pas du tout le cas ! Le plaisir partagé dans cet apprentissage de soi nous a permis de passer un moment très agréable et détendu. C’était une très belle expérience qui a su me faire prendre conscience de l’image que je renvoyais par le verbal et le non-verbal. »

« J’ai proposé l’improvisation théâtrale à mon équipe pour couper un peu de nos séminaires habituels… et je ne regrette pas d’avoir tenté l’expérience. Depuis, nous utilisons les techniques apprises lors de nos brainstormings, et de nos réunions. C’était une belle opportunité de repenser sa manière de communiquer en groupe et vers l’extérieur, et j’espère que nous aurons l’occasion de tenter un « niveau 2 » de cette formation. »

« Exprimer nos émotions en entreprise est quelque chose que nous ne nous permettons généralement pas. Pourtant, il aura suffi d’une formation pour que l’on ose formuler des non-dits que personne n’arrivait à faire sortir jusque-là. Sous l’aura bienveillante du formateur, nous avons pris du recul sur notre manière de fonctionner, et faire le point. C’était une grande richesse relationnelle qui a su nous entraîner sur scène sans nous poser mille questions… et quelle énergie ! »

Un vrai et nouveau métier au service des entrepreneurs et salariés

Béatrice Doradoux, jeune entrepreneure passionnée d’éloquence a fondé La Désimpro, un organisme de formation professionnelle, basé sur l’utilisation du théâtre d’improvisation. Par les techniques pointues issues de la discipline, elle forme et accompagne les groupes désireux d’améliorer leurs communications.

Après être elle-même passée par différentes troupes d’improvisation, elle adapte son savoir-faire et son expérience auprès d’un public de plus en plus varié. Elle a d’abord expérimenté le métier de formatrice dans de grandes entreprises avant d’exporter la méthode jusque dans les start-up et les associations. Car s’il y a une chose qu’elle souligne, c’est que « nous sommes tous, potentiellement, en besoin d’amélioration constante sur nos prises de parole, notre gestion des émotions ou encore notre sens du leadership. »

« Nous sommes tous porteurs de projet, même –et surtout – à l’intérieur d’une entreprise. Mais pour voir au-delà de nos rôles et de notre cadre, il faut que l’individu prenne conscience de ses richesses internes et assume ses idées, et que le groupe favorise le management transverse et la prise d’initiative. »

Se former, aller au delà de Soi tout au long de notre vie : une opportunité extraordinaire

Se former tout au long de notre vie est un droit et une opportunité formidable. Il s’agit de la saisir et de l’exploiter en ne délaissant plus les formations supposées secondaires. L’homme est, et restera, au cœur de la structure, même lorsque celle-ci se dématérialise. Il serait maintenant question de l’inclure à nouveau dans l’organisation pour laquelle il travaille. Cet enjeu, l’impro permet parfaitement d’y répondre, à contre-courant des formations e-learning et autre MOOCs.

Porteurs de Projets, Entrepreneurs, Chef d’Entreprises, Managers, Salariés,… Improvisez !

Le retour des leaders

expatnewdeal

Depuis que la Désimpro m’a fait rentrer dans ce monde d’entrepreneur, je n’ai de cesse d’être confrontée à un paradoxe qui se répète : entourée de personnes ambitieuses, qui portent des projets qui ne le sont pas moins, je les entends pourtant ressasser sans cesse “En France tu ne peux vraiment rien entreprendre !”, ou encore “Un conseil ? Développe-toi à Paris un an ou deux, et après, tu pars !”.

J’écoute, mais ne réponds pas tout de suite. J’ai du mal à comprendre ce qui ne va pas : nous sommes tous là, femmes et hommes de tous âges, libres de nous exprimer, d’évoluer et d’entreprendre, conversant autour de vins délicieux, dans des hôtels de luxe et des restaurants de charme… à nous plaindre d’à quel point nous sommes malheureux. Pardon ?

Tu as fini tes études récemment, cela faisait donc 25 ans que l’État prenait en charge ton éducation – contrairement à nos amis anglo-saxons, tu n’as même pas eu à faire de prêt pour payer ton École de Commerce. Le pays misait plutôt juste avec toi, talentueux que tu es, tu allais faire de grandes choses pour porter à ton tour les projets qui t’animent et participer au prestige et au développement des régions qui t’ont vu grandir. Mais non ! Dans ton esprit, l’herbe est plus verte au Canada, les opportunités de carrière sont plus belles en Australie, et puisque tu es dans le marketing, autant proposer tes services quelque part en Asie, il n’y a plus rien en Europe ! N’est-ce pas ?

En tant qu’entrepreneurs / créateurs / fondateurs, nous sommes nous-mêmes responsables de l’espace que nous créons. Nous dessinons des pans du territoire sur lequel nous nous installons. “Entreprendre et partir” est aussi triste pour un pays que “partir pour entreprendre”.

Entendons-nous bien, je ne suis pas contre les voyages, ni contre l’expatriation. Bien au contraire ! Il faut parcourir le monde, il faut connaître autre chose que sa ligne de métro, il faut parler d’autres langues que le français, il faut goûter d’autres plats que celui du jour au resto d’en bas. C’est une bonne chose de partir, mais il faut savoir pour quoi. Sinon, on ne saura plus pour quelles raisons revenir non plus…
Permettons-nous une ellipse par-delà la décision d’expatriation, lorsque qu’après quelques retournements de situation, cela fait finalement 4 ans que vous travaillez à Londres ou à Shanghai, vous avez un poste de manager, à la hauteur de vos ambitions de départ, vous avez trouvé l’amour sur place tant qu’à faire, et vous songez, des fois, à ramener votre moitié en France… Parce qu’en fait vous avez quand même suffisamment vadrouillé, il serait peut-être temps de rentrer. C’est là que les choses se compliquent.

Un ou deux avions plus tard, vous êtes de retour “chez vous”. Ô joie ! Ô désillusion ! Tous ceux que vous rencontrez vous servent le même discours :
– “Tu es parti 4 ans ? Ça devait être trop bien ! J’aimerais tellement partir aussi, mais je ne suis pas un baroudeur comme toi, moi.. Ah, tu travaillais aussi dans un bureau comme chez nous ? Oui, enfin bon.. Et du coup, dur de retrouver un emploi en France, hein ?! Tu as commencé tes démarches administratives ? Pas encore ? ..Aïe ! Tu es mal là !”

Et si ce discours vous empêchait tout simplement de rentrer ?

A cette question, une jeune femme qui est elle-même allée voir le vert de l’herbe néo-zélandaise puis canadienne pendant 6 ans, propose des solutions. Parce que son retour en France a été un véritable choc culturel inversé, elle se relève d’autant plus forte pour porter son nouveau projet Expat New Deal. Concret et sans tabou, il s’inscrit “dans la volonté de rassembler, accueillir, accompagner et valoriser les personnes ayant choisi de s’expatrier pour étudier ou travailler lors de leur retour en France”.

Cette volonté rejoint la ligne directrice de la Commission d’enquête sur l’exil des Forces Vives commandée par le gouvernement en 2014, dans l’idée que “si certains Français quittent la France pour réussir parce qu’ils doutent de leur chance dans notre pays, [nous devons] réfléchir aux réformes à entreprendre pour que la France soit concurrentielle” (Frédéric Lefèvre & Thierre Mariani, députés des Français à l’étranger, février 2014, Le Figaro).

Expat New Deal s’inscrit également dans la volonté de lutter contre les stéréotypes réducteurs et négatifs qui pèsent sur les expatriés, de déculpabiliser l’esprit d’entreprise et d’initiative bien souvent à l’origine de l’expatriation, de montrer aux expatriés qu’ils sont des atouts et les aider à mettre ces atouts au service de la société française.”

Les bases du projet sont posées. Samedi 24 janvier 2015, le test prendra forme grâce au premier “Après-midi Expat New Deal”.

La Désimpro apporte son soutien et son expertise dans le but de dynamiser la rencontre. Ludique et conviviale, elle sera l’occasion d’offrir aux participants une prise de recul sur leurs expériences partagées, ainsi qu’une mise au point sur les projets à venir. En trois mots : parlez, parlez, parlez. Et repartez avec, en tête, un suivi adapté à vos besoins et un livret rempli des bons plans d’Expat New Deal, votre nouvelle raison de rentrer, avec le sourire.

Pour s’inscrire, ça se passe ici, ou .

Mini lecture “patriotic’optimiste” pour conclure : “Ne me dites plus jamais bon courage !” de Philippe Bloch.